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A moy que chault!

De quoi Halloween est-il le nom?

14 Décembre 2018, 14:07pm

Publié par amoyquechault.over-blog.com

Peut-être avez-vous reçu, il y a quelques jours, la visite de plus ou moins charmants bambins déguisés réclamant « des bonbons ou un sort ! » ou vu fleurir dans votre voisinage de sympathiques décorations telles que des squelettes ou des citrouilles grimaçantes. En effet, « Halloween » est désormais en France une fête populaire très suivie et bien ancrée dans le calendrier. Mais de quoi ce phénomène relativement nouveau est-il vraiment révélateur ?

 

Certains s'émeuvent du caractère morbide et parodico-satanique de la chose, d'autres y voient une résurgence païenne de l'antique nuit de Samain, et d'autres encore ne considèrent tout cela que comme une énième et vulgaire foire commerciale. Si ces différentes perceptions ont sans doute chacune leur part de pertinence, elles passent cependant à côté de l'élément le plus fondamental que dévoile le succès d'Halloween : la toujours plus profonde américanisation de notre société.

L'impérialisme culturel américain a longtemps été l'une des préoccupations centrales des milieux patriotes et identitaires jusqu'à ce que le choc migratoire et ses conséquences, notamment l'islamisation, ne la fasse passer au second plan, puis au troisième. Cette omniprésence de la question islamo-migratoire est évidemment tout à fait compréhensible étant donné l’importance et la gravité du problème, sa visibilité quotidienne et ses conséquences violentes, voire tragiques. Il est toutefois regrettable, et préjudiciable à notre combat, que cette question ait presque totalement éclipsée d’autres problématiques toutes aussi cruciales pour l’avenir de nos peuples. Car notre combat est un combat civilisationnel, il ne peut donc pas être monolithique ni mono-causale.

 

Un poison létal mais indolore

 

La submersion migratoire est bien évidemment l’une des armes majeures du système à tuer les peuples mais elle n’est pas la seule. L’impérialisme culturel américain en est une autre, tout aussi redoutable et même peut-être plus efficace car plus insidieuse, plus sournoise. Un poison létal mais indolore. Car si l’immigration et l’Islam sont des agressions extérieures qui, de part leur altérité radicale, suscitent encore – du moins chez certains - des réactions d’autodéfense naturelle, l’impérialisme culturel américain, lui, nous ronge de l’intérieur, quasiment à notre insu, tant il est devenu « familier » et « omniprésent » dans nos sociétés, diffusé à jets continus – dès notre berceau - par les médias, les télévisions, les campagnes publicitaires, les films de cinéma... Et cet impérialisme culturel, qui tend à uniformiser, sur l'ensemble de la planète, les modes de vie, de consommation et de perception du monde est l'un des principaux facteurs de la perte d'identité des peuples européens, au premier rang desquels les français, deuxièmes consommateurs mondiaux de MacDonald et de pizzas industrielles type Pizza Hut, clients privilégiés des séries hollywoodiennes du géant Netflix, et nous l'avons vu, grands amateurs des festivités «d'Halloween ».

En 1963, Henry de Montherlant écrivait :« Une seule nation qui parvient à faire baisser l’intelligence, la moralité, la qualité de l’homme sur presque toute la surface de la terre, cela ne s’est jamais vu depuis que le globe existe. J’accuse les États-Unis d’être en état constant de crime contre l’humanité ». Plus de cinquante après, ce constat n'a rien perdu de sa pertinence, bien au contraire.

Prendre conscience de ce danger identitaire et chercher a se prémunir de ses méfaits, ce n'est évidemment pas tendre à dénigrer ou à caricaturer le « peuple américain » - dont les lecteurs de Présent connaissent, notamment grâce à Alain Sanders, certaines des qualités -, mais refuser la « colonisation » de notre imaginaire et de nos vies quotidiennes par une sous-culture mondialiste produite et cornaquée par une infime partie de celui-ci, l'oligarchie financière capitaliste.

Lui résister est donc un impératif de survie, à moins de se résigner à n’être qu’un consommateur lisse et interchangeable, pouvant manger son « Big Mac » et regarder son « Docteur House » aussi bien à Bali qu’à Tokyo, Marrakech ou Berlin…

C’est une lapalissade, mais pour défendre notre identité, il faut d’abord que celle-ci existe. Il est donc indispensable de limiter au maximum l’influence de l’impérialisme culturel américain et de chercher à incarner concrètement, chaque jour, dans toutes les dimensions de notre existence, de nos assiettes à nos divertissements, notre être-au-monde spécifique d’européens et de français.

 

Xavier Eman (artice paru dans le quotidien Présent)