Demain
Contrairement à une tendance prétendument naturelle, plus je vieillis et plus je crois à la nécessité impérieuse de la révolution. Chaque jour, la République représentative démontre qu’elle n’est qu’un système de copinage et de prévarication, d’endogamie para-maffieuse, non pas par dégénérescence, ou de façon circonstancielle, mais par nature, intrinsèquement, ontologiquement. Le mythe démocratique définitivement et officiellement enterré après le vote trahi contre le traité constitutionnel européen, il ne reste désormais plus qu’une vieille boutique crasseuse négociant ses prébendes et ses passe-droits. La multiplication des « fromages », des « placards dorés », des « pantouflages » et des « recyclages », grassement rémunérés, n’est pas une « dérive », elle est le but et la fonction du système, quelle que soit sa coloration politique passagère.
Ce n’est donc pas la VIe République qu’il faut penser, mais l’après-République. Même s’il est à craindre que celle-ci finisse comme elle a commencé : en pataugeant dans le sang du peuple.