Encore une condamnation pour les labos pharmaceutiques!
C’est une décision de justice qui tombe mal à l’heure où le gouvernement macronien, de plus en plus autoritaire, tente d’obliger la totalité de la population française à accorder une confiance aveugle et absolue aux laboratoires pharmaceutiques et à leurs vaccins expérimentaux. En effet, le tribunal de Paris a estimé mercredi que le laboratoire Sanofi n’avait pas informé les femmes enceintes des risques de malformations et de troubles neurodéveloppementaux que cet antiépileptique faisait courir à leurs futurs enfants. Le géant français du médicament a fait appel de ce jugement.
L’affaire est particulièrement grave et met en lumière la réalité de « l’éthique » de ces groupes industriels dont nos dirigeants sont devenus les véritables VRP (bénévoles ?). Pendant plusieurs années, Sanofi a donc, selon les mots du tribunal, « produit et commercialisé un produit défectueux », au sens où il n’offrait pas la « sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre ».
Ce jugement est le résultat d’une action de groupe, la première en matière de santé, intentée en 2017 par l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac), qui représente plusieurs milliers de victimes de la Dépakine.
Il est aujourd’hui clairement établi que ce médicament, commercialisé depuis 1967, augmente le risque de malformation congénitale (cœur, reins, membres…) et de troubles neurodéveloppementaux (retard de langage, trouble du spectre de l’autisme…) chez les enfants de femmes l’ayant utilisé durant leur grossesse. Selon des estimations, la Dépakine serait responsable de malformations chez 2 150 à 4 100 enfants, et de troubles neurodéveloppementaux chez 16 600 à 30 400 d’entre eux. Un véritable crime d’autant plus abject que le tribunal estime que ces effets néfastes étaient connus et évoqués dans la presse médicale spécialisée depuis les années 80. Mais ce n’est qu’en janvier 2006 que la Dépakine, dans sa notice, a été déconseillée formellement aux femmes enceintes. On espère désormais que les dédommagements seront à la hauteur de ce terrible drame humain qui a ruiné la vie d’innombrables familles.
Ce jugement est l’occasion de se souvenir que les laboratoires pharmaceutiques sont des entreprises privées capitalistes dont l’objectif n’est nullement la santé publique mais l’accumulation des bénéfices. Dans ce cadre, on voit mal en quoi il serait « irresponsable » de ne pas accorder un blanc-seing absolu à ces géants industriels régulièrement condamnés – comme Pfizer – et qui n’ont aucun intérêt à éradiquer des maladies qui sont leurs fonds de commerce et leur rapportent des milliards chaque année. Ne serait-ce pas plutôt le contraire qui serait dangereusement imprudent ? •
Xavier Eman in journal Présent