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A moy que chault!

CASSANDRE CONDAMNÉE, LA JUSTICE DÉSHONORÉE

22 Octobre 2021, 15:34pm

Publié par amoyquechault.over-blog.com

Le dernier clou sur le cercueil d’une justice honnête, indépendante et légitime vient d’être planté par le tribunal correctionnel de Metz. Celui-ci a en effet condamné Cassandre Fristot, la jeune enseignante qui avait brandi une pancarte marquée d’un « Qui ? » et d’une liste de noms lors d’une manifestation contre le passe sanitaire le 7 août, à six mois de prison avec sursis. Six mois avec sursis pour un bout de carton qui n’avait créé aucun trouble lors de la manifestation et qu’il faut toute la malhonnêteté intellectuelle des Torquemada de la bien-pensance, grands spécialistes de l’analyse des pensées secrètes et même des arrière-pensées, pour qualifier « d’antisémite ».

Comble de l’aberration, les juges sont même allés bien au-delà des réquisitions du parquet qui avait requis trois mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité contre la prévenue, qui ne s’était pas déplacée à l’audience le 8 septembre et n’était pas non plus présente mercredi à l’énoncé du jugement. Par cet acharnement, les magistrats messins – les mêmes qui se montrent si laxistes et compréhensifs envers les voyous et dealers des cités – démontrent qu’ils se sont plus que les hargneux matons de la citadelle idéologique « antiracisme-lutte contre l’antisémitisme », concepts fourre-tout et extensibles à l’infini, devenus des armes de destruction massive contre toute contestation et toute dissidence.

« Dénoncer les puissants »

C’est, rappelons-le, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui avait le premier sonné l’hallali en promettant que cette pancarte « abjecte » ne resterait pas « impunie » et en déployant, pour retrouver et embastiller la jeune femme, des moyens dignes de l’antiterrorisme. Son comparse du gang gouvernemental, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, avait pour sa part annoncé que l’enseignante serait suspendue, traitement hautement expéditif s’asseyant allègrement sur la présomption d’innocence. Interpellée le 9 août à Hombourg-Haut en Moselle, Cassandre Fristot avait expliqué pour sa part aux policiers qu’elle voulait « dénoncer les puissants, je leur reproche leurs décisions et non leur confession religieuse ». Des propos jugés intolérables et aujourd’hui criminalisés. Les choses sont désormais d’une très grande clarté : il est rigoureusement interdit de s’interroger sur les agissements des responsables politiques quant à leur gestion calamiteuse de la crise du Covid, ni même de simplement les nommer s’ils sont de confession juive. Cette décision ubuesque, nouvelle et énième restriction à la liberté d’expression, crée par ailleurs un inquiétant et dangereux précédent puisque ce ne sont ni des actes ni des faits qui sont condamnés mais des motivations supposées, prétendument mises au jour par de simples interprétations plus ou moins convaincantes. Ce n’est, ni plus ni moins, qu’un retour aux procès en sorcellerie.

Cassandre Fristot, privée de ressources et jeté en pâture à la vindicte générale, va bien évidemment faire appel de ce jugement inique. En espérant que les juges du second degré aient une laisse un peu moins courte que celle de leurs collègues du tribunal correctionnel. •

Xavier Eman in Journal Présent