Palestine
S’entretuer et en venir à se haïr entre « camarades » à propos de sujets « clivant», souvent lointains, sur lesquels nous n’avons aucune prise concrète est éminemment stupide et contre-productif. Presque autant que d’affirmer qu’il ne faut avoir ni avis ni jugement sur ceux-ci, parce qu’ils seraient justement trop étrangers à nos préoccupations quotidiennes ou trop complexes ou encore « récupérés » par tel ou un tel dont la gueule ne nous reviendrait pas. Faire de la politique, c’est avoir une vision du monde, globale, appuyée sur des principes immuables, qui, s’ils ne sont pas monolithiques et peuvent être ajustés à la marge à certaines circonstances - n’évoluent pas radicalement sur le fond, quelle que soit l’époque ou la zone géographique. Face à des problématiques ardues et des situations éminemment tragiques dont personne ne connait l’ensemble des tenants et aboutissants, c’est donc uniquement sur la base de ces « principes » que l’on peut se positionner avec le maximum d’assurance et de sérénité, sans certitude de détenir la vérité mais avec celle d’être cohérent avec soi-même.
C’est ainsi que pour ma part, étant identitaire, anti-impérialiste et favorable au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, je ne peux être que « pro-palestinien », sans passion excessive, sans romantisme exacerbé ni manichéisme adolescent. Mais sans hésitation ni gêne quelconque.
Et ni la haine anti-française de nombreux prétendus « pro-palestiniens » - qui peineraient sans doute à indiquer cette région du monde sur une carte – défilant dans les rues de Paris, ni l’incompatibilité de l’Islam avec ma vision de la France, ne changent et ne changeront rien à cela. Au contraire, même. Car il ne faut pas confondre les problèmes de politique et de sécurité intérieures avec les questions de géopolitique et de droit international. Ni projeter ses frustrations quotidiennes sur une situation extérieure qui est incomparable.