Camarades?
« Je tiens à dire qu'il y a divers aspects intellectuels et de nombreux éléments artistiques et culturels du milieu fasciste et néofasciste que je n'ai jamais réussi à comprendre parfaitement. Je reconnais, par exemple, que tout n'est pas encore parfaitement clair pour moi dans la pensée de Julius Evola. Tout ça pour dire que j'admets mes limites de compréhension et de perspicacité. Aujourd'hui, un autre sujet, qui se rapporte davantage à la sphère comportementale qu'intellectuelle, vient s'ajouter à mes interrogations. Je fais référence ici à la diffusion du phénomène des « narco-camarades » (« camarades » drogués et/ou trafiquants). Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi ceux-ci sont aujourd'hui si nombreux ? Quelqu'un peut-il me dire par quel mécanisme mental on peut se croire ou s'affirmer fasciste et s'abandonner à un des vices les plus bourgeois, hédoniste, mondialiste et antifasciste qui existe ? Ces questions n'ont rien d'ironique ou de sarcastique. J'éprouve un profond mépris pour une conduite que je considère comme totalement incompatible avec l'engagement dans une lutte quotidienne pour une société meilleure. Je suis écoeuré par ceux qui, ayant cette conduite, tentent de l'associer à un monde idéaliste qui devrait être immaculé. Mais peut-être que je me trompe. J'aimerais que ces questions suscitent un débat. »
Franco Nerozzzi