Misogynie
Les imbéciles se plaisent à moquer la "misogynie" des grands auteurs homosexuels (Montherlant, Wilde, Bonnard...) sur l'air du "ben oui forcément...", alors que c'est justement parce qu'ils n'en attendent rien qu'ils peuvent juger et jauger les femmes avec une parfaite lucidité et honnêteté.
Ainsi, la "misogynie" d'un Houellelbecq, si brillante et pertinente soit-elle, est très différente, elle est amplie d'aigeur, du ressentiment de l'homme laid qui n'a pas séduit comme il l'aurait désiré, et qui, en tant que "perdant", fait d'implacables constats - qui n'en sont pas moins très justes - mais qui ne sont pas autant détachés et semblent toujours suggérer "j'attends qu'on me prouve le contraire"... Il y a un côté déception et cri de désespoir qu'on ne trouve pas dans le jugement implacable de l'aristocrate inverti.