Deux poids, démesure...
Etonnante tout de même la complaisance enthousiaste des médias et des journaleux boboïdes pour le personnage de « Rocco Siffredi » et le documentaire qui lui est consacré. Omniprésent sur les plateaux de télévision, interrogé avec indulgence et sympathie amusée par des chroniqueurs et chroniqueuses aux lèvres perlant de gourmandise, «Rocco » incarne pourtant au-delà de la caricature l'horrible « mâle blanc dominateur » qui défonce des gonzesses en leur mettant des torgnoles ou en leur plongeant le visage dans la cuvette des chiottes. Etonnant donc, disions-nous, que de voir tous ces habituels chantres du féminisme le plus sourcilleux, traquant d'ordinaire l'ignoble machisme jusqu'au plus innocent compliment, faire l'éloge et la promotion de « l'étalon italien ». Le fantasme serait-il plus fort que l'idéologie ? Il est vrai que se faire démonter par Rocco, ça doit être autre chose que se faire titiller l'entrée du con par la bistouquette asthmatique et cocaïnée de Yann Barthès, mais tout de même...