Migrants, derrière l'accueil, l'exploitation?
Paris Vox (Tribune) – A l’heure ou, selon la mairie, entre 80 et 100 migrants clandestins arrivent chaque jour à Paris (combien sur l’ensemble du territoire national ?) et où Anne Hidalgo s’apprête à investir toujours plus d’argent public pour l’ouverture de deux nouveaux centres d’accueil dans la capitale (qui seront très rapidement insuffisants et submergés si le flux d’arrivées n’est pas interrompu), on voit poindre derrière cette « crise humanitaire », le visage ricanant du capital et des intérêts financiers sonnants et trébuchants qui s’en nourrissent.
C’est sans doute en Allemagne que ceux-ci se révèlent avec le plus de clarté. En effet, dans le but affiché et prétendu de « faciliter l’intégration des migrants récemment arrivés dans le pays », l’Allemagne a annoncé son intention de leur proposer des emplois rémunérés 80 centimes de l’heure. Le gouvernement aurait l’intention de créer ainsiquelques 100.000 postes de ce type au cours des trois prochaines années.
Il est vrai que l’Allemagne – dont les libéraux de tous poils se plaisent à vanter sans cesse le « modèle économique » – est spécialiste dans le domaine des rémunérations dérisoires (notamment pour les chômeurs de longue durée), mais les travailleurs allemands perçoivent quand même, eux, au minimum 1,05 euros de l’heure. Grâce à l’arrivée massive de migrants clandestins – qui apparemment ne sont pas tous bardés de diplômes comme le prétendent les gros médias -, l’Allemagne et ses employeurs disposent désormais d’une nouvelle main d’œuvre encore plus bon marché et encore davantage corvéable à merci. Comment mieux illustrer la thèse d’Alain de Benoist parlant de l’immigration comme « armée de réserve du Capital » permettant de faire pression à la baisse sur les salaires en mettant en concurrence les travailleurs européens avec une masse de nouveaux arrivants prêts à accepter presque n’importe quelles conditions de travail et de rémunération.
En 2011, 20 % des salariés allemands étaient déjà payés à un niveau inférieur au Smic horaire français et 40 % avaient un salaire mensuel net inférieur à 1000 euros. En 2012, l’Agence allemande pour l’emploi (BA) a estimé à 7,4 millions le nombre de “mini-jobs”, des contrats à temps partiel rémunérés 450 euros par mois maximum. Des « mini-jobs » qui permettent à peine de survivre (en cumulant souvent plusieurs…) mais qui, selon de nombreux observateurs, se substituent progressivement à des « vrais emplois » et pénalisent donc le marché du travail « normal » désormais soumis à la concurrence du travail « low-cost » largement alimenté par cette immigration tant vantée et réclamée – et on comprend bien pourquoi – par les Thénardiers du Medef.
Si l’on ajoute à cela les actuelles attaques – de plus en plus intenses et répétées, notamment en France – contre la législation du travail et plus particulièrement contre le salaire minimum obligatoire, on perçoit aisément les terribles menaces qui planent sur l’avenir de la situation économique et sociale des travailleurs français et européens confrontés au travail de sape des oligarques du grand Capital assistés de leurs idiot utiles gaucho-immigrationnistes qui, au nom d’un humanisme dévoyé et d’une sensiblerie aveugle, se font les fourriers empressés du patronat le plus avide et le plus rétrograde.
« L’arrivée des migrants est une opportunité économique. » déclarait récemment l’ex-banquier d’affaires Emmanuel Macron. C’est très certainement vrai, mais uniquement pour une infime clique de profiteurs de la finance et d’exploiteurs de la misère, certainement pas pour l’immense majorité des ouvriers et employés européens dont on est en train de faire voler en éclats les dernières protections économiques et sociales, tout en ruinant parallèlement le cadre de vie traditionnel et l’environnement culturel.
Xavier Eman