Voter FN, sans hésitation ni illusion…
Alors que le système ne cesse de dénoncer et conspuer le fantasmatique « fascisme » du FN, ses vélléités autoritaires, son prétendu racialisme sous-jacent, son odieux « anti-libéralisme » économique et sociétal, nous nous trouvons dans la situation ambivalente et schizophrène où nombre de nationalistes, de radicaux, de tercéristes, de solidaritstes s’apprêtent justement à ne pas voter pour lui parce qu’ils savent – à raison – que le FN n’est absolument rien de tout cela… Il s’agirait alors de jauger le FN au regard d’un programme révolutionnaire qu’il n’a jamais prétendu incarner, amis comme ennemis lui prêtant des intentions et des ambitions qu’il n’a jamais eues, les uns l’accusant de les cacher, les autres de ne pas les assumer. Dans tous les cas, le FN serait coupable de ne pas correspondre aux divers fantasmes de chacun. Le FN est un parti électoraliste, républicain, populiste et patriote. C’est bien peu, sans doute, mais c’est également beaucoup par rapport à l’offre autorisée. Et c’est bien là que se situe la vraie question : faire croître ou non la marge la plus extrême autorisée par le système ? Faire enfler ou non la soupape qui a au moins le mérite d’un jour pouvoir péter ? Des électeurs frustrés peuvent se rebeller, des abstentionnistes jamais. Nous savons bien que le vote est inutile, sinon nous ferions autre chose depuis bien longtemps. Mais le vote FN l’est un peu moins que les autres. Le mot « France » résonne-t-il et trouve-t-il un écho différent dans le cœur et l’âme des candidats portant l’étiquette FN que chez tous les autres prétendants de la ploutocratie dite « républicaine », évidemment et indéniablement – à quelques exceptions près sans doute…- : oui, et sans commune mesure ! Qu’ils aient ou non les moyens de cette aspiration, de ce « ressenti », peu importe finalement, puisque le jeu politicien n’est pas le lieu de l’idéal mais du possible, du moindre mal, de l’éventualité d’un hypothétique « mieux ». Et ce « mieux », s’il n’est pas aussi radical, aussi flamboyant, aussi révolutionnaire, aussi passionné et grandiose que nous l’espérons, du moins n’existe-il – même de façon résiduelle – que sous l’étiquette du flambeau tricolore. Le FN ou le néant de la « mêmeté », du non-changement, du conservatisme mortifère. Sans le FN, pas de possibles troubles ou changements, dans quel que sens que soit. Pour le pire ou le meilleur, le vote FN est stimuli dans un corps social subclaquant, un coup de grisou au sein d’une post modernité en coma avancé à force d’auto-satisfaction morale. Avec le FN, il ne se passera peut-être pas grand-chose, avec les autres, il ne se passera certainement rien. Ceux qui savent que le combat politique ne commence ni ne finit avec élections doivent voter Front National comme un soldat souhaite la promotion de l’officier qui lui tirera moins sûrement et impitoyablement dans le dos, comme un ouvrier promeut le représentant syndical le moins corrompu… Sans illusion, sans enthousiasme même, mais aussi sans honte ni tergiversation. Comme une nécessité hygiénique, sanitaire. Pour les moins salauds, les moins vendus, les moins tarés. En attendant de se remettre au travail pour les vraies choses sérieuses, qui ne consistent pas à boire des bières en refaisant le monde mais à travailler à l’établissement d’une véritable contre-culture et d’une effective contre-société. Zentropa Voter FN, sans hésitation ni illusion… Alors que le système ne cesse de dénoncer et conspuer le fantasmatique « fascisme » du FN, ses vélléités autoritaires, son prétendu racialisme sous-jacent, son odieux « anti-libéralisme » économique et sociétal, nous nous trouvons dans la situation ambivalente et schizophrène où nombre de nationalistes, de radicaux, de tercéristes, de solidaritstes s’apprêtent justement à ne pas voter pour lui parce qu’ils savent – à raison – que le FN n’est absolument rien de tout cela… Il s’agirait alors de jauger le FN au regard d’un programme révolutionnaire qu’il n’a jamais prétendu incarner, amis comme ennemis lui prêtant des intentions et des ambitions qu’il n’a jamais eues, les uns l’accusant de les cacher, les autres de ne pas les assumer. Dans tous les cas, le FN serait coupable de ne pas correspondre aux divers fantasmes de chacun. Le FN est un parti électoraliste, républicain, populiste et patriote. C’est bien peu, sans doute, mais c’est également beaucoup par rapport à l’offre autorisée. Et c’est bien là que se situe la vraie question : faire croître ou non la marge la plus extrême autorisée par le système ? Faire enfler ou non la soupape qui a au moins le mérite d’un jour pouvoir péter ? Des électeurs frustrés peuvent se rebeller, des abstentionnistes jamais. Nous savons bien que le vote est inutile, sinon nous ferions autre chose depuis bien longtemps. Mais le vote FN l’est un peu moins que les autres. Le mot « France » résonne-t-il et trouve-t-il un écho différent dans le cœur et l’âme des candidats portant l’étiquette FN que chez tous les autres prétendants de la ploutocratie dite « républicaine », évidemment et indéniablement – à quelques exceptions près sans doute…- : oui, et sans commune mesure ! Qu’ils aient ou non les moyens de cette aspiration, de ce « ressenti », peu importe finalement, puisque le jeu politicien n’est pas le lieu de l’idéal mais du possible, du moindre mal, de l’éventualité d’un hypothétique « mieux ». Et ce « mieux », s’il n’est pas aussi radical, aussi flamboyant, aussi révolutionnaire, aussi passionné et grandiose que nous l’espérons, du moins n’existe-il – même de façon résiduelle – que sous l’étiquette du flambeau tricolore. Le FN ou le néant de la « mêmeté », du non-changement, du conservatisme mortifère. Sans le FN, pas de possibles troubles ou changements, dans quel que sens que soit. Pour le pire ou le meilleur, le vote FN est stimuli dans un corps social subclaquant, un coup de grisou au sein d’une post modernité en coma avancé à force d’auto-satisfaction morale. Avec le FN, il ne se passera peut-être pas grand-chose, avec les autres, il ne se passera certainement rien. Ceux qui savent que le combat politique ne commence ni ne finit avec élections doivent voter Front National comme un soldat souhaite la promotion de l’officier qui lui tirera moins sûrement et impitoyablement dans le dos, comme un ouvrier promeut le représentant syndical le moins corrompu… Sans illusion, sans enthousiasme même, mais aussi sans honte ni tergiversation. Comme une nécessité hygiénique, sanitaire. Pour les moins salauds, les moins vendus, les moins tarés. En attendant de se remettre au travail pour les vraies choses sérieuses, qui ne consistent pas à boire des bières en refaisant le monde mais à travailler à l’établissement d’une véritable contre-culture et d’une effective contre-société.
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