Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
A moy que chault!

Le socle

6 Décembre 2015, 01:21am

Publié par amoyquechault.over-blog.com

Beaucoup de choses auxquelles je croyais se sont effondrées, les moqueurs, les persifleurs et les cyniques ont souvent eu raison. Pourtant je ne regrette rien, non pas par bravade, orgueil ou refus du réel mais parce que j’ai rencontré des hommes, deux ou trois, qu’ils ne connaîtront jamais, ressenti des choses qu’ils ne percevront jamais, humer des parfums qu’ils ne peuvent même pas imaginer. J’ai côtoyé, comme eux, la bassesse, la facilité, la lâcheté, la laideur, mais j’ai aussi croisé, contrairement à eux, le dévouement, le courage, la poésie, la grandeur, la folie… Ce n’est pas la voie que j’ai choisi qui était mauvaise, c’est moi qui n’ai pas été à la hauteur de celle-ci. Mais de l’avoir foulée, d’en avoir ressenti la vigueur et la force, d’avoir été blessé par les ronces qui l’encombrent, d’en avoir aperçu la pente vertigineuse, est un trésor d’une toute autre nature que leurs PEL et leurs points retraite…

Il me peut m’arriver d’être profondément triste, amer ou accablé, mais jamais de douter de cet idéal qui n’est pas une utopie mais un projet, une construction possible pour un avenir moins misérable. J’ai vécu, et je vivrais, jusqu’à mon dernier souffle, à l’humble niveau de mes capacités et de mes talents, pour cette aube immense et rouge à laquelle tant ont sacrifié beaucoup plus que je ne le pourrais jamais. Je crois au fascisme comme ultime dignité de l’homme face à la marchandisation du monde, comme sursaut de collectif contre l’atomisation individualiste, comme seule alternative au cauchemar capitaliste, comme dernier vestige d’héroïsme, comme seule possibilité de justice sociale, comme résilience du communautaire et de l’enraciné, comme unique défense du différencié…

Mon cœur est pur de haine et ressentiment. J’attends mes ennemis et mes juges avec sérénité. Et à vrai dire, je les emmerde. Eux me le rendent bien d’ailleurs, qui méprisent et glaviotent. Ma vie est toute petite, certes, mais je ne l’aurais pas passée à ricaner.