Italie : révoltes populaires face aux clandestins
De l'autre côté des alpes, l'exaspération de la population de souche face au flot toujours croissant d'immigrés clandestins africains et à leur prise en charge par l'état italien ne cesse de croître. Elle s'est traduite, vendredi et samedi derniers, notamment à Rome et à Trévise, par des heurts violents avec la police chargée d'accompagner, et d'imposer, l'arrivée des clandestins dans les structures d'accueil.
A Rome, c'est dans le quartier populaire de Casale San Nicola que des incidents ont éclaté après la décision du préfet de la région de faire forcer le barrage que les résidents maintenaient depuis plus de trois mois devant l'entrée de l'ancienne école où une centaine de clandestins devaient être logé. Les policiers ont bousculé et matraqué indistinctement femmes et personnes âgées avant que des échauffourées ne surviennent avec des militants de Casapound Italia venus soutenir et défendre la population locale. Quatorze policiers auraient été légèrement blessés et une dizaine d'arrestations ont été effectuées.
« La police frappe son propre peuple, des gens qui travaillent et payent des taxes, pour imposer la présence d'immigrés illégaux, c'est le monde à l'envers ! » s'est notamment exclamé Simone Di Stefano, vice-président de Casapound Italia, présent sur les lieux. Plus loin, une femme d'une quarantaine d'année, en pleurs, hurlait à l'intention des policiers : « Je ne suis pas une criminelle, je veux juste que mon quartier reste italien et que mes enfants ne grandissent pas dans un camp de réfugiés ! ». Lors de l'arrivée sous forte escorte du premier bus de clandestins, certains occupants ont adressé des « doigts d'honneur » aux manifestants en colère, les prenant même en photos avec leurs portables dernier cri.
Près de Trévise, à Quinto, ce sont des dizaines de matelas qui ont été incendiés au bas d'un immeuble pour tenter d'empêcher l'installation d'une autre centaine d'immigrés clandestins envoyés par la préfecture. « Nous ne rentrerons pas dans nos maisons tant qu'ils ne seront pas partis, c'est une invasion » a ainsi déclaré l'un des habitants ayant participé à l'opération.
Luca Zaia, gouverneur de la région de Vénétie et membre de la Ligue du Nord s'est montré solidaire des protestataires en affirmant: « Ils sont en train d'africaniser la Vénétie. C'est une déclaration de guerre faite aux italiens ! Le préfet n'a qu'à les prendre chez lui !».
Les tensions sont aujourd'hui exacerbées entre les communautés dans un pays déjà touché par d'importantes difficultés économiques. Les couches populaires italiennes, premières confrontées à l'arrivée massive d'immigrés clandestins, se sentent chaque jour un peu plus abandonnées par les pouvoirs publics, condamnées à devenir des citoyens de seconde zone dans leur propre pays.
Xavier Eman (in Présent, 21/07/15)